Lablachère - Histoire du village
Lablachère est une commune de 2638 ha, circonscrite par ses voisines : Joyeuse, Saint-Alban, Chandolas, Maisonneuve, Les Assions, Saint-Genest, Faugères, Planzolles et Saint-André-Lachamp.
Son nom vient du mot Blache qui signifie lieu boisé de chênes blancs. En effet, jusqu’à la Révolution Française, le territoire de Lablachère était en grande partie couvert de bois, avec bien évidemment des chênes blancs !
Le lieu-dit de La Jaujon a été au cœur du développement économique de la commune. La place de la Jaujon est le point central au milieu de la commune,
Au pied d’un petit mamelon sur lequel est construit l’église Saint Julien dominant le beau panorama des environs.
Une concentration de dolmens : l’extrême moitié sud de l’Ardèche compte parmi les plus riches de France en matière de dolmens : il y en a plus de 700. Sur Lablachère, il en a été recensé 33. Les dolmens de Lablachère ont été bousculés par les profanateurs et le temps. Ce type de construction daterait de plus de 3000 ans.
Le pont mégalithique, un pont pratiquement unique en Europe : il s’agit du Pontet appelé aussi Pont de Barcelone qui enjambe un ruisseau, affluent du Sébézon, qui coule, ou pas, au gré des saisons, au lieu-dit Le Prieuré. Ce pont est constitué de pierres sèches mais sa construction n’a pas pu être datée. Ce genre d’ouvrage appelé mégalithique est d’une extrême rareté ce qui lui a valu d’être inscrit à l’inventaire des monuments du département de l’Ardèche.
Le site Gallo-Romain se trouve situé dans les quartiers de Drôme la Romaine et de Laveyrune. Il s’agit d’une ferme de l’époque gallo-romain (présence d’un aqueduc).
La richesse historique du site tient principalement à un monument funéraire du IIème siècle après J.C. et à la qualité de l’homme qu’il honore. Une inscription témoigne que ce monument était un mausolée à l’attention de Marcus Iallus Bassus Fabius Valerianus, consul en 158 après J.C. sous l’Empereur Antonin.
L’église Saint-Julien est dédiée à Saint-Julien de Brioude. Elle est à l’origine romane, mais au début du XIXème siècle, les chapelles latérales (où étaient inhumés les curés de Lablachère et les seigneurs de la Saumès) s’effondrent. Il ne reste que la nef. L’église Saint-Julien fut réparée en 1824. Le clocher fut surélevé et surmonté d’une pyramide en 1867, remplacé par une autre en 1914.
Notre Dame de Bon Secours a été fondée par Julien Ginest en 1682. Cette petite chapelle connait très rapidement une fréquentation de plus en plus importante.
Dès le XVIIIème siècle, l’évêque de Viviers y installe des chapelains pour s’occuper des pèlerins, puis y établit les Oblats de Marie Immaculée.
En 1880, la statue de la Vierge est couronnée par l’archevêque de Paris et en 1930 elle devient une basilique mineure, c’est-à-dire un lieu de pèlerinage important pour l’Eglise. Aujourd’hui, les Oblats sont partis et les prêtres du diocèse de Viviers la gèrent.
La beauté de la statue de la Vierge ainsi que les peintures murales du bâtiment et l’harmonie de son architecture en font une des plus belles églises du département.
Pays de chênes, de vignes et de muriers : La première richesse de la paroisse fut ses bois de chênes blancs. On pouvait y faire paître les brebis, y cueillir les glands pour les porcs et se servir en bois.
Toutefois, Lablachère a eu à défendre ses droits sur la forêt de Beauzon. Le 14 mars 1821, une ordonnance royale ordonnait le partage du communal de Beauzon en 417 lots entre les habitants de la commune. Grâce au succès de la soie et du vin, les lablachérois ont déboisé pour planter des châtaigniers, des muriers et des vignes, ce qui a permis le développement de la commune.